Mon Top 5 shôjo manga de mon hiver 2018, ou comment je suis retombée amoureuse des shôjo mangas

J’ai lu jusqu’à point d’heure cette nuit, ça faisait très longtemps qu’un manga ne m’avait captivée au point de ne pas vouloir en quitter la lecture. Mon désamour du shôjo manga est définitivement fini, je célèbre le soleil délivré par ces pages d’émotions vives !! Voici mes favoris du moment, ceux à qui je dédie mes heures de sommeil ^o^

#1 – Love under arrest / Maki Miyoshi

Mon chéri n’a jamais cessé de lire des shôjo manga, alors je continuais de regarder de loin la production. En lisant le pitch des nouveautés, dont celui de Love under arrest, j’ai de suite pensé que ça plairait à mon otomen de mari. Je n’imaginais pas qu’il l’aimerait au point d’insister pour que je le lise. Je m’y suis mise sans rien attendre et, en à peine quelques pages, les quelques chapitres du tome 1, des petits papillons se sont mis à danser en moi #^o^# Où sont passés les sempiternels « je t’aime, moi non plus, c’est un malentendu » qui m’ont lassée du genre, quelle est cette puissance émotionnelle rapide et efficace ? J’ai reçu un coup de foudre par une histoire qui, quoi qu’originale, paraissait mielleuse, mais qui se révèle terriblement touchante grâce à la narration unique du shôjo manga !

Publié aux éditions Delcourt, résumé :

Kako est invité par sa meilleure amie Mikado à une soirée de rencontres. Elles ont pour consigne de se faire passer pour des filles de 22 ans. Pendant la soirée, Kako fait la connaissance de Kouta, 23 ans, et un lien très fort se crée entre eux. Ils vont passer une soirée merveilleuse, jusqu’à ce qu’il découvre qu’elle a 16 ans et elle, qu’il est un jeune policier fraichement sorti de l’académie…
À savoir : Love under arrest (P to JK en version originale) est un phénomène au Japon, les 5 premiers volumes se sont vendus à 1 200 000 exemplaires et ont dépassé les 2 600 000 exemplaires à la sortie du volume 8. Un film est sorti en salles en mars 2017 au Japon. Love under arrest a aussi remporté le prix du meilleur Shojo manga de l’année 2017 au Prix annuel du meilleur manga. En 2014, il avait déjà reçu ce prix au « Nationwide Bookstore Employees », un prix décerné par les libraires japonais.

#2 – Futsû no Koiko-chan (Banale à tout prix) / Nanaji Nagamu

Et le coup de grâce ! Là c’est l’électrocution, l’émotion au point d’en frémir. Je suis complètement retombée amoureuse du shôjo manga avec Banale à tout prix ! J’aime les univers sans ijime, sans persécution ni malentendu, sans montagnes russes d’injustice pour mieux être joyeux. La bienveillance dans ce manga est telle qu’elle ouvre le coeur de ceux qui se murent dans la dureté pour avancer, la bienveillance toute simple est telle qu’elle provoque l’émotion pure en la lectrice que je suis. Je dépose les armes. Je veux bien redevenir une fille avec un coeur vivant, sans se réfréner !

Publié aux éditions Kana, résumé :

Ayant pour exemples une mère trop romantique et une grande sœur trop coincée, Koiko a décidé d’être « normale », dans la moyenne, ni trop, ni trop peu. Son quotidien banal bascule lorsqu’elle découvre que son petit ami, très banal, est en train de la tromper !
C’est l’un des garçons les plus populaires du lycée, Tsurugi, qui lui ouvre les yeux. Depuis ce jour, Tsurugi ne cesse de se mêler à la vie de Koiko, lui faisant remarquer qu’elle n’est pas comme les autres et risque d’autant plus de casser son image de « normalité »… Mais Koiko n’a pas l’intention de se laisser troubler !

#3 – Don’t worry be happy ! / Kaori Hoshiya

J’avais lu trop vite une grande quantité de mangas Akata et surtout, je n’avais pas encore rouvert mon coeur aux shôjo mangas. Qu’il est dur, le regard critique de l’adulte, celui que la vie en France a rendu piquant. J’ai repris la lecture de Plus jeune que moi, puis de Don’t worry be happy !, que je lisais comme du « Feel good » plutôt que pour du shôjo manga. Mais à présent que je lis le coeur ouvert, je ressens en Don’t worry be happy ! le regard attentif envers l’autre, quel que soit son statut, quels que soient ses objectifs de vie tordues. J’ai encore plus adoré !!

Publié aux éditions Akata, résumé :

Don’t worry, Be happy ! est la première série d’une jeune auteure au style graphique pop et coloré. Cette comédie romantique, dans la pure tradition du genre, offre tout de même une originalité de taille : en mettant en scène les membres du comité des élèves (d’ordinaire, le bureau des élèves est toujours vu « de l’extérieur ») devant organiser le quotidien de leurs camarades, Kaori Hoshiya invite ses lectrices et lecteurs à se prendre en main pour réaliser leurs rêves.
Depuis que son père les a quittées, laissant derrière lui de lourdes dettes, Anzu vit seule avec sa mère… dans la pauvreté. Aussi, son rêve est simple : réussir dans la vie, si possible en gagnant un bon salaire ! La première étape pour ça, c’est bien évidemment de réussir sa vie scolaire, et quoi de mieux sur son C.V. que d’être présidente du bureau des élèves ? La jeune lycéenne, bien qu’en première année, se présente aux élections des délégués, mais va très vite déchanter : détrônée par le populaire Seiji, elle ne devient que vice-présidente. Pire que tout, elle découvre que les autres membres du conseil ne sont là que pour des raisons complètement futiles. La popularité et l’apparence sont-ils les premiers critères pour réussir dans la vie ?! Blasée, Anzu réalise que le chemin vers le succès est encore long… Mais pas le temps de tergiverser : déjà, il faut préparer l’année scolaire pour le bien de tous ses camarades !

#4 – Love baka / Shu shu shu Sakurai

Tout parle à l’artiste et l’otaku en moi dans cette histoire ^o^ J’étais morte de rire devant toutes ces références aux grands titres qui ont marqué tout fan de manga, les classiques jusqu’aux récents, tels que September comes in like a tiger pour parler de Sangatsu no lion (March comes in like a lion). Entre les dogeza délirants, les prosternations d’excuses japonaises, en mode glissé ou en mode roulé, l’auteur de shôjo manga déclame avec éclat des paroles percutantes.

À une remarque désabusée : « C’est bien un truc de fille, ça. Leur seule préoccupation, c’est le regard que portent les hommes sur elles, non ? Il suffit d’ajouter un ou deux beaux gosses avec un passé mystérieux ou des pouvoirs surnaturels. Et de leur faire dire des phrases cool avec un air détaché. C’est pas bien dur d’écrire un scénario de shôjo manga »,
elle répond : « Si, c’est super difficile ! Tu n’arrêtes pas de te moquer des shôjo mangas !! Tu crois que c’est simple de faire ressentir des émotions aux lectrices ! Même malade, même après s’être fait jeter comme une vieille chaussette par son copain, même avec un chat comme seule compagnie… Les auteurs de shôjo mangas se démènent pour faire palpiter le coeur des lectrices !! Ne nous sous-estime pas, larbin ! »

PAF ! Je me suis repris une sacré claque !!

Publié aux éditions Kurokawa, résumé :

Incapable de tenir un planning ou de produire une histoire digne d’intérêt, Suzu Sakura est une mangaka dont la carrière peine à décoller. Sa vie va changer quand elle se voit affecter un nouveau responsable éditorial : séduisant et attentif, il a tout pour plaire… du moins croyait-elle. Car sous ses apparences de gendre idéal se cache un terrible manipulateur. Entre ses mains, les mangas de Suzu vont-ils enfin connaître le succès ?

#5 – Taiyō no ie (La maison du soleil) / Taamo

Mon drame dans ces shôjo mangas géniaux, c’est que c’est trop court !! Bien sûr, mieux vaut s’arrêter avant de tomber dans le piège d’allonger artificiellement une histoire close. Mais des séries de 3 à 4 tomes, ça se mange trop vite pour une soudaine shôjo vorace ! La maison du soleil est une rare série actuelle à atteindre 13 tomes, actuellement 7 parus en France. J’y suis allée un peu avec appréhension, car Morgan prévenait que les sujets pouvaient être parfois durs. Surmonter le deuil, rêver de recomposer une famille dont les membres se sont éparpillés, chercher sa place alors qu’on n’a plus de chez soi. Oui, c’est dur, mais c’est aussi tellement vrai ! De quoi voulais-tu me préserver, Morgan, je ne suis pas un sucre, je vis tout ça dans la vraie vie !!

Et ce manga parvient à nous emmener dans ces quêtes personnelles entremêlées avec douceur. Parce que la vie n’est pas que romance, chaque thématique n’est pas disjointe, nous vivons tout en même temps : grandir, se chercher, se trouver, trouver les autres, trouver la bonne personne. J’aime les sentiments racontés sans brutalité, sans vulgarité. Personne n’est totalement noir, chacun a ses raisons de fuir, de chercher un refuge où il y a de la chaleur. La maison du soleil était un rêve, puis elle s’est construite avec efforts et compréhension.

C’est le titre qui m’a accroché aux livres en français d’abord, puis aux e-books en VO sur Kindle ensuite, jusqu’au milieu de la nuit, jusqu’à tout finir ! Car c’est trop palpitant, trop vrai, et trop beau ;_____; Là, je n’ai pas pris une claque, j’ai pris un gros coup de coeur.

Publié aux éditions Pika, résumé :

Petite, Mao passait ses journées dans la famille Nakamura. La vie y était joyeuse et insouciante et comblait le vide laissé par l’absence de sa mère, partie avec un autre homme, et celle de son père, travailleur acharné. Plusieurs années ont passé… Le père de Mao s’est remarié et construit une nouvelle vie de famille à laquelle la jeune fille se sent étrangère. Hiro, l’aîné des Nakamura, vit seul dans la maison familiale depuis le décès de ses parents. Face à la détresse de la jeune fille, il lui propose d’emménager chez lui… Une romance poétique où l’optimisme apaise les blessures de l’âme…
La Maison du Soleil parle de l’absence : l’absence des parents de Mao trop occupés par leurs vies professionnelles ou amoureuses, l’absence des parents d’Hiro, décédés tragiquement, l’absence d’amour tout simplement… Sans absence pas de besoin, et c’est ce besoin d’amour qui pousse les protagonistes l’un vers l’autre… La Maison du Soleil est aussi le roman éponyme écrit par Mao, sous le pseudonyme de Sorami. Cet écrit, partiellement autobiographique, lui permet de libérer sa parole et ses sentiments jouant le rôle de catharsis.
Créée en 2010 par Taamo, la série La Maison du Soleil (Taiyô no Ie) a été prépubliée dans le magazine Dessert de Kodansha. L’auteur a écrit de nombreux shôjo (édités principalement chez Shogakukan) mais aucun n’avait été publié en France jusqu’à présent. La Maison du Soleil a gagné le 38ème Kodansha Manga Award pour le Meilleur Shôjo en 2014. La série s’est achevée en 13 volumes.
La Maison du Soleil est un récit émouvant qui ne laissera pas les lecteurs insensibles tant les situations dans lesquelles se trouvent les personnages sont des échos de nombreuses situations familiales contemporaines : parents démissionnaires, divorces, familles recomposées… où les liens du cœur deviennent souvent plus puissants que les liens du sang.

Bonus : Chikyû no owari wa koi no hajimari / Taamo

Même mangaka que La maison du soleil, même génie pour raconter l’émotion de faire l’effort de sortir de son malheur, prendre le risque de faire confiance en saisissant une main tendue. L’acceptation de soi se fait d’autant mieux que l’on est accompagné. Alors, accepter le bonheur et faire face à la malchance, surmonter les railleries au point d’être capable de clamer haut et fort qui l’on est devient possible. Des situations de vie difficiles pour des personnages adorables qui s’apportent l’un l’autre un peu d’écoute, d’encouragement, de force pour aller de l’avant. Ça commençait par une humiliation qui a rendu introvertie une petite fille, ça continuait par des gens malintentionnés envers un enfant en deuil, et ça s’illumine en changeant les choses main dans la main. Ce titre n’est pas encore publié en France, aaaah il le devrait, il a tout pour bouleverser les lecteurs français !! *super fan de Taamo*

Un petit commentaire ?

Voilà mon histoire d’amour avec mes shôjo mangas, qui avait commencé à mon adolescence, en rêvant devant les adaptations anime de Magical girls, en lisant SailorMoon, Fushigi yûgi, Kareshi kanojo no jijô (Elle et lui). Qui s’est ténue à l’époque où j’allais voir au cinéma à Tôkyô l’adaptation de Kyô koi o hajimemasu (Tsubaki love). Et qui s’enflamme à nouveau !! Lisez-vous des shôjo mangas ? Avez-vous des préjugés sur les shôjo mangas ? Ou êtes-vous conquis par les shôjo mangas ? Pour ma part, j’ai envie de continuer à lire le coeur vivant et bien ouvert.

9 replies to “Mon Top 5 shôjo manga de mon hiver 2018, ou comment je suis retombée amoureuse des shôjo mangas

  1. Banale à tout prix a été le gros coup de cœur de ce début d’année! Jai tout aimé dedans et je souriais encore comme une débile amoureuse trois semaines apres ma lecture! Hâte d’être au 25 de ce mois pour le tome 3.

    Sinon j’ai bien aimé le tome 1 de Love Under Arrest

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  2. Je recommande plus que chaudement La maison du soleil !! Merci de suivre mes recommandations, et d’être venu laisser un commentaire sur mon blog en plus de youtube 💕

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  3. Ah moi aussi je suis tentée par La maison du soleil =) !!
    Merci pour toutes ces suggestions Rosalys =) !
    J’ai hâte de continuer la suite de Dont worry be Happy =) :!: :!: :!:
    Continue !

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  4. Merci pour ton conseil ^^ Et bien c’est d’accord, je vais commencer par celui-ci.

    Et Joyeux Anniversaire ! 🎆🎇🎈✨🎉

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  5. Estelle_shojo > Salut Estelle ! Une shōjo connaisseuse, ça me fait très plaisir de lire ton commentaire sur mon blog 😊 Je vois qu’on partage cette passion pour les shōjo qui dépassent le simple divertissement. Il y a de la richesse dans les shōjo actuels, j’ai l’impression de redécouvrir un univers que j’ai toujours aimé !
    Je suis bien d’accord pour Moving forward, j’attends beaucoup de la suite de Banale à tout prix. Je trépigne d’impatience ^o^ #teamNagamuNanaji
    Je vais m’intéresser aux oeuvres de Io Sakisaka, je crois que mon chéri a Blue spring ride dans sa bibliothèque. Merci pour ton commentaire ♡

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  6. Ithilindil > Ah je comprends tout à fait ta situation, décidément on se ressemble beaucoup ^_~ Je suis certaine que les titres que tu cites vont te plaire !! Je suggère de commencer par Don’t worry be happy, histoire complète en 4 tomes. Un bijou ☆

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  7. J’adore les shôjo manga mais j’avais arrêté d’en lire car je ne trouvais plus d’histoires dans lesquelles me plonger corps et âme. Grâce à cet article, j’ai envie de m’y remettre et je suis assez tentée par «La maison du soleil», «banale à tout prix» et «Don’t worry, be happy».

    Merci, Rosalys pour ce nouvel article très bien écrit et qui donne envie de découvrir ces histoires.

    🌻🌼🌸❤❤💙💗💖
    Gwladys Sarie

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  8. Salut Rosalys ! Quel plaisir de lire un de tes articles sur les shôjo manga, genre dont je suis très attaché :)
    J’aime découvrir parmi les habituels histoires que l’on retrouve souvent dans les shôjo des perles comme les titres que tu viens de citer ! Des histoires qui sont simplement la vie de ses personnages, personnages qui font échos au lecteur, à ses souvenirs (le temps du collège/lycée s’éloigne tellement vite !) ou à ses sentiments présents. J’aime ressentir la bienveillance des mangaka dans leurs mangas, qui font ressortir le positif !
    Parmi les titres que tu as cité, j’ai énoooormément aimé Banale à tout prix, ce qui fait que je deviens très fan de Nagamu Nanaji dont Moving Forward est exceptionnel aussi (rien qu’au niveau du graphisme !!). Il y a cette envie d’aller plus loin que ce que l’on attend de ce genre… qui rend son récit très sensible, touchant et vrai ! J’ai l’impression de retrouver une direction que prend aussi, je pense, Io Sakisaka avec Blue spring ride ou Love, be loved, leave, be leaf actuellement !
    à bientôt et je te souhaite de découvrir encore de superbes séries !! ♥

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