Enorme coup de coeur pour une artiste aussi talentueuse qu’adorable : Ruan Yunting, dite Rain. Son trait d’auteur de manhua est fin et tout en délicatesse, ses illustrations aux couleurs épurées sont touchantes. Elle-même est très touchante, elle discute et s’intéresse à ses lecteurs avec une chaleur dans la voix, un parfait anglais et un sourire qui égaie sa frimousse jolie comme tout.
Bref, une rencontre formidable, humainement, artistiquement, et on n’espère qu’une chose : se revoir à l’occasion de la sortie française d’une de ses oeuvres !! Ca se travaille, c’est en cours, en tout cas nous avions pu découvrir son film d’animation lors du festival d’animation d’Annecy 2007, et nous découvrons ses illustrations au pavillon de la Chine du festival BD d’Angoulême 2008.
Un pavillon pour promouvoir la BD chinoise, un pavillon où les chinois mettent du coeur à l’ouvrage pour être ouverts au public et échanger culturellement, bref un beau lieu de rencontre international et convivial. Je plussoie cette initiative du festival BD d’Angoulême !
Cet article est très intéressant, merci de l’avoir conseillé Nico ! Je me demandais, effectivement, comment les auteurs chinois pouvaient dessiner à la chaîne sur des feuilles volantes, bien gentiment, alors qu’autour d’eux il y avait tout pour bouillir de désarroi. Et je trouve qu’ils ont eu raison d’exprimer leurs sentiments face à l’exposition des jeunes français, eux aussi peuvent s’exprimer librement, ce qui a entraîné un dialogue international qui paraissait inexistant lors des RIDEP. Et pour revenir au sujet, espérons qu’on reverra vite en France notre chère Rain ^_^
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Merci pour cet éclairage, nico ! Je n’avais pas vu ce passionnant article sur rue89 et il constitue une mise au point bienvenue. Nous ne sommes allés au RIDEP que le dimanche, mais nous avons été assez interpelés par la vision que suggéraient les caricatures des lycéens. Ce qui, au-delà même du message qu’elles véhiculaient, interrogeait sur le formatage que notre société occidentale génère sur les jeunes elle aussi. Quand on se promenait dans les couloirs des RIDEP, partant des dessins des écoliers de primaires en allant vers le lycée, force était de constater que le message des différentes caricatures évoluait. Il y avait un brin de naïveté et d’innocence dans les illustrations des tous petits qui se transformait en fixation sur la peine de mort et la liberté d’expression chez les plus grands (jusqu’à finalement faire complètement disparaître le message olympique). Que tous les lycéens, ensuite, focalisent sur les mêmes thèmes (et sur les mêmes images) dans leurs caricatures s’avère assez perturbant quant à l’individualisation de la pensée. Il y a des graves problèmes en Chine, comme il y en a aux États-Unis et en Europe. Stigmatiser ce pays systématiquement, en véhiculant toujours les mêmes clichés, n’est pas lui rendre service. Le problème, c’est que beaucoup se contenteront d’une caricature véhiculée dans la presse et à la télévision pour croire connaître ce pays.
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Je vous envie tellement d’avoir pu être présent à Angoulême, j’ai beaucoup entendu parler de Rain et ses ouvrages seront sans doute les premiers que j’irai chercher dans les librairies quand je retournerai en Chine. Enfin, je suis moi aussi d’accord avec la dernière réflexion. La Chine et sa société sont en pleine mutation et le milieu artistique est plein effervescence. Cela mérite d’être observé de près. Les problèmes liés aux droits de l’Homme dans ce pays sont certes bien réels (et c’est parfois même très grave), mais il ne faut pas exagérer et encore moins s’en réduire à cette question quand il s’agit de parler de la Chine.
Enfin, sur les RIDEP, je voulais simplement vous conseiller la lecture de cet article de Pierre Haski qui apporte ici un éclairage sur ce qui s’est passé : « Quand les caricaturistes chinois apprécient peu la caricature » (http://www.rue89.com/chinatown/quand-les-caricaturistes-chinois-apprecient-peu-la-caricature)
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Oui, pleins de belles choses au pavillon chinois, sans doute l’expo la mieux mis en valeur d’ailleurs.
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